14 Fév Retraits bancaires : une hausse importante des prix ?
Le 1er janvier 2020, la Commission Interbancaire de Retrait (CIR) a été augmentée, une première depuis 2011. Une hausse qui vise délibérément les banques en ligne puisque celles-ci ne possèdent pas de distributeurs et devront donc payer plus pour les retraits de ses clients. Malgré cette hausse, il est peu probable que les banques en ligne augmentent leurs tarifs pour ce service. Ces établissements vont sans doute mettre en place une stratégie visant à inciter le paiement par carte et la réduction au maximum des retraits d’espèces.
Qu’est-ce que la Commission Interbancaire de Retrait ?
Cette commission fait partie des frais appliqués aux banques lorsque l’un de ses clients utilise un distributeur d’une autre enseigne. A chaque opération, la banque doit donc s’acquitter d’une commission qui a été augmentée de 56% au 1er janvier passant de 57 à 89 centimes. Une augmentation importante qui n’est pas anodine et qui vise tout particulièrement les banques en ligne et notamment les néobanques.
Cette commission a été mise en place pour que les établissements ne disposant pas de distributeurs contribuent financièrement au fonctionnement des distributeurs que possèdent les autres banques. Etant donné que les banques en ligne ne disposent pas de ce genre d’installations, cette commission et son augmentation les touchent directement. Seule exception, Hello Bank!, qui est assimilée à sa maison mère, BNP Paribas, ne devrait donc pas être affectée par cette hausse.
Une hausse des tarifs est-elle à prévoir ?
A l’heure actuelle, dans les banques traditionnelles, les clients sont facturés pour les retraits dans les autres établissements au bout d’un certain nombre d’opérations par mois (la limite est en moyenne de deux ou trois retraits), mais pas dans les banques en ligne qui privilégient un système de montant plafond.
Suite à cette modification tarifaire, les banques en ligne et les néobanques vont donc être fortement impactées et vont devoir revoir leur stratégie. Néanmoins, selon certains spécialistes, il est peu probable que ces établissements facturent ces opérations alors qu’ils basent leur stratégie sur la gratuité des frais. Les banques en ligne vont sans doute plus chercher à inciter leurs clients à payer par carte ou pourraient, à l’avenir, installer leurs propres distributeurs dans les centres commerciaux notamment. Les établissements les plus touchés par cette hausse vont être les néobanques qui sont encore en développement mais qui ne disposent pas de la même solidité financière que les banques en ligne.
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