02 Jan Mobilité bancaire : encore des difficultés
Malgré la mise en place d’un service de mobilité bancaire en février 2017, le changement de banque pour les consommateurs a encore du mal à s’imposer. Selon une enquête menée par l’association de consommateurs UFC-Que Choisir, seulement 2,5% des clients ont pu réellement changer d’établissement bancaire. Un chiffre qui interpelle sur la difficulté pour les consommateurs à profiter de la mobilité bancaire.
40% des demandes de mobilité n’aboutissent pas !
Censée faciliter le changement de banque, la loi Macron a du mal à entrer véritablement en vigueur. Légalement, les établissements bancaires accueillant un nouveau client sont contraints de gérer toutes les démarches pour transférer le compte courant et les différents prélèvements et virements qui sont associés. Une obligation qui n’est visiblement pas respectée puisque, selon UFC-Que Choisir, “seulement 2,5% des consommateurs auront effectivement changé d’établissement bancaire en 2019 alors que près d’un sur cinq (17%) en exprime le souhait”.
En s’intéressant à un panel élargi de banques, l’association de consommateurs a également mis en évidence, qu’en moyenne, “près de 40% des demandes de mobilité n’aboutissent pas à la clôture de l’ancien compte”. L’enquête met en cause une procédure en apparence complexe et d’importants coûts liés au transfert de plusieurs produits d’épargne.
Des “frais indus” à la mobilité
Avec cette étude, l’UFC-Que Choisir déplore : “L’analyse des résultats met en évidence l’incapacité du dispositif à favoriser une concurrence effective”. A cette difficulté à pouvoir changer de banque s’ajoute “une kyrielle d’erreurs (…) imputables aux seuls professionnels” (mandats non signés, erreurs de saisie de compte…). Des erreurs qui sont préjudiciables pour les consommateurs qui voient ainsi des “frais indus” liés à la mobilité s’ajouter : rejet de prélèvements, pénalités de retard…
D’importantes économies à la clef
Face à ce constat, l’association de consommateur appelle ainsi l’ensemble des consommateurs à se pencher sur leurs frais bancaires et à faire jouer la concurrence afin de trouver la banque la mieux adaptée à leur situation. Parmi les offres les plus attractives, l’association met notamment en avant celles des banques en ligne qui proposent des frais bancaires particulièrement réduits.
Cette étude déplore donc la difficulté pour les consommateurs à bénéficier réellement de la mobilité bancaire qui fait aujourd’hui partie de leurs droits. Néanmoins, l’association rappelle aux consommateurs qu’ils sont parfaitement libres de changer de banque leur permettant ainsi d’améliorer sensiblement leur pouvoir d’achat en réalisant d’importantes économies sur leur budget bancaire.
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